Plus de 100 ans après son invention, l’interface d’une automobile connaît des changements radicaux…


En 1886, Karl Benz, un ingénieur allemand, a enregistré une patente pour le premier véhicule à moteur à pétrole. A cette époque, personne n’a vu comment ce véhicule, propulsé par un moteur thermique, allait changer le monde. Aujourd’hui, après plus d’un siècle, l’industrie automobile est secouée par l’arrivée de nouveaux véhicules avec des systèmes de propulsion avancés et une nouvelle interface.

Bien entendu, les voitures d’aujourd’hui sont très différentes de celles que vous pouviez acheter au 19ème siècle. Elles sont devenues bien plus sûres, beaucoup plus confortables et largement plus faciles à conduire. Mais, à cette évolution effrénée, il y a le revers de la médaille : toutes les options, aides et gadgets électroniques qui ont commencé à encombrer le tableau de bord au fur et à mesure que les constructeurs ont offert toujours plus de fonctionnalités au conducteur et passagers. Divertissement, sécurité, confort, etc. sont tous accessibles via une ahurissante sélection de boutons, commutateurs, molettes, écran tactile et si vous êtes réellement téméraires, avec la reconnaissance vocale.

Dans le but de créer une meilleure expérience de conduite, les ingénieurs ont commencé à envahir le tableau de bord avec toujours plus de fonctions qui permettent de tout faire. Malheureusement, à l’usage, il est toujours plus difficile de comprendre l’interface de la voiture. Je suis certain que, comme moi, vous avez parfois maugréé ou hurlé à l’encontre de ces ingénieurs malins qui ont transformé un système simple en quelque chose de tellement compliqué à utiliser que vous n’arrivez même plus à connecter votre téléphone mobile à la voiture, écouter une chanson sur MP3 ou utiliser votre GPS intégré.

Ainsi, avec cette pensée à l’esprit, je vous propose de jeter un coup d’œil à quelques classiques et chics berlines disponibles et, en particulier, à leur tableau de bord toujours plus encombré :

porsche_panamera_bigPorsche Panamera : 47 boutons, molettes or commutateurs

E-Klasse (W212) 2008
Mercedes E-Class : 44 boutons, molettes or commutateurs

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Audi A6 : 43 boutons, molettes or commutateurs

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BMW Series 5 : 45 boutons, molettes or commutateurs

Vous m’avez compris ? Il y a plus de 40 trucs sur lesquels vous pouvez appuyer, tourner, pousser ou tirer et je ne compte même pas ce que vous pouvez trouver sur le volant ou les portes, vous pouvez facilement ajouter 20 éléments !

Est-ce que cette avalanche de boutons ne vous rappelle pas quelque chose ? Oui, c’est juste – les premiers téléphones intelligents. Peut-être vous souvenez-vous en 2007, quand Apple a présenté son iPhone, les téléphones intelligents ressemblaient à ça :

smartphones_2007Pincipaux téléphones intelligents en 2007

Bien entendu, vous aviez besoin de 26 boutons pour l’alphabet mais vous aviez aussi 10 à 20 boutons supplémentaires pour réaliser d’autres tâches. Au mieux, seul un tiers de la surface de ces téléphones était occupée, ce qui signifiait un plus petit écran, une configuration fixe et une interface toujours plus complexe. Chaque nouveau modèle proposait son lot de nouveaux boutons et était toujours plus « intelligent » que la génération précédente.

Les voitures sont sur la même voie avec des constructeurs qui ajoutent toujours plus de choses et proposent une interface toujours plus complexe, encombrée et d’une lourdeur inimaginable.

Aujourd’hui, on dirait que l’industrie automobile reçoit une aide inattendue au travers d’un excitant et inventif nouvel arrivant : Tesla Motors. Ce jeune constructeur – créé il y a seulement 10 ans par Elon Musk et d’autres futés – vient de sortir l’été dernier sa première berline appelée Model S et qui vise un marché de masse (plus de 20 mille véhicules/an). Outre le fait d’être une voiture complètement neuve propulsée uniquement par l’électricité, la cabine offre un nouveau tableau de bord avec juste deux boutons placés à côté d’un magnifique écran de 17 pouces.

tesla_dashboard-1Tesla Model S: 2 boutons et un écran de 17 pouces

Toutes les fonctionnalités et contrôles de la voiture sont disponibles au travers de cet impressionnant écran tactile. L’interface est très bien dessinée et permet à l’aide de deux ou trois cliques au maximum d’accéder à n’importe quelle fonction de la voiture à l’exception des éléments de base qui sont disponibles immédiatement en haut ou en bas de l’écran.

tesla_screen-1

Même si Tesla Motors a totalement construit cette interface à partir de rien, vous ne pouvez pas nier qu’elle est largement inspirée des produits Apple et ses produits iTrucs. Simple, claire, attractive et intuitive sont les premiers mots qui me sont venus à l’esprit quand j’ai eu l’opportunité d’essayer cette voiture en octobre dernier. Grâce à des mises à jour qui peuvent s’effectuer à distance, la voiture ne sera jamais en retard ou dépassée, à l’opposer de ses rivales.

Les constructeurs semblent, tout de même, avoir pris en considération l’avancée technologique de ce nouvel acteur et sont en train de travailler à une meilleure intégration des téléphones intelligents. Par exemple, Apple a annoncé l’année dernière un accord avec BMW, Audi et Mercedes pour intégrer un bouton Siri sur le volant afin de donner accès au conducteur aux fonctionnalités et services de l’iPhone. Des rumeurs insistantes font aussi état d’une meilleure intégration entre les systèmes embarqués des voitures et les applications iPhone. Il était temps !

En attendant, quel âge à l’interface de vos produits électroniques ? Est-ce que votre entreprise a déjà pensé à la changer ?

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