Après des annonces très classiques et assez ennuyeuses de la part d’IBM et Apple, il est temps de jeter un œil aux premiers résultats de ce partenariat.
La nouvelle est tombée l’été dernier dans une période où, normalement, il ne se passe pas grand chose y compris dans le monde des entreprises. IBM et Apple ont émis un simple communiqué de presse avec une prose encore plus soporifique qu’une substance remplie de benzodiazépine.
Si ce genre de communiqué est classique de la part d’IBM, tout le monde – y compris les observateurs et aficionados – ont été très surpris de lire ce genre de mots de la part d’Apple « partenariat historique », « nouvel référence d’efficience, d’efficacité et de satisfaction client » et « étape radicale pour les entreprises ».
C’est particulièrement vrai pour Apple car ils ont souvent rencontré des échecs dans leurs tentatives de conquérir le segment Entreprise ces dernières années. Des initiatives comme les produits serveurs avec les gammes Workgroup en 1993 ou Xserve en 2004 ont été de cuisants revers tout comme les produits de stockage (Xserve RAID) pour ne citer que ceux-là.
IBM a aussi connu ses échecs quand l’entreprise a tenté de lancer des produits de masse. Les plus connus sont le défunt OS/2, PCjr (dont vous ne vous rappelez probablement pas), le téléphone intelligent baptisé Simon (ne riez pas, c’était en 1992) et la gamme ThinkPad avant de revendre toute la division Lenovo en 2004.
Donc, théoriquement, ces entreprises sont très différentes dans leurs activités mais sont complémentaires dans leurs champs d’expertise et c’est exactement ce que l’accord cherche à réaliser : fournir le meilleur de chacun dans le but de répondre spécifiquement aux besoins du secteur des entreprises.
Mais tout le monde sait à quel point il est difficile de marier ou de réaliser un partenariat avec des acteurs aussi différents qui n’ont pas la même vision des choses. Imaginez concilier le sex appeal de Marilyn Monroe avec les pensées de Stephen Hawking ou l’âme d’une Ferrari avec le style d’une SsangYong. Mélanger des entités aussi différentes est risqué mais c’est exactement ce que ce partenariat tente de faire en mettant en avant le meilleur de ce que ces deux entreprises savent faire pour – je me permets de citer le communiqué de presse – « transformer la manière dont les gens travaillent, les entreprises opèrent et les compagnies fonctionnent ».
J’étais très sceptique et le temps a passé. Comme promis en juillet, IBM et Apple ont émis un nouveau communiqué de presse début décembre pour annoncer les 10 premières apps liées à ce partenariat mais il est passé presque inaperçu. Les deux entreprises ont développé des pages web différentes (IBM et Apple) mais qui sont toutes deux attractives – une structure du type « flat design » et des messages clairs au cœur de cette communication – mais que penser des apps ?
Les apps sont proposées au travers de six secteurs d’activité : Banque et Finance, Marchés, Voyages et Transports, Ventes, Assurances, Télécommunications et Gouvernement. Au premier coup d’œil, ces apps reprennent ce qui a fait le succès d’autres apps connues : intuitives et minimalistes, elles affichent une interface claire. Bien entendu, elles sont également très bien pensées.
A ce stade, ce qui m’impressionne le plus, c’est le fait que le duo a sorti une interface clairement inspirée des produits d’Apple. Ces derniers ont toujours été connus pour réaliser des logiciels et des appareils simples à utiliser ; ils ont même été critiqués pour produire des choses trop minimalistes ou trop simples et parfois, je suis d’accord avec ces remarques. De l’autre côté, IBM avait la réputation inverse avec des outils trop lourds, trop chargés, trop compliqués et qui alourdissait considérablement l’expérience utilisateur.
Le résultat avec ces 10 premières apps est une parfaite illustration de ce qui a fait le succès de cet écosystème ces 8 dernières années (l’iPhone a été présenté en janvier 2007). En d’autres mots, Apple offre clairement son expertise au niveau UI/UX et fournit une plateforme solide et mature puisque depuis 2007, la marque a vendu 800 millions d’appareils iOS dans le monde. De l’autre côté, IBM est un acteur majeur dans le secteur des entreprises avec des services basés sur des logiciels et des machines.
Ceci dit, au-delà de l’aspect attrayant, chaque app a son propre objectif : augmenter les ventes, ajouter de la valeur, développer la fidélité client, améliorer le service à la clientèle, etc. De Passenger+ à Retention, toutes ces apps ont leur propre style et sont adaptées aux besoins des entreprises. Et ce n’est pas fini puisqu’à la fin 2015, les partenaires ont promis de lancer encore 90 apps supplémentaires.
Bien entendu, vous n’êtes peut être pas une entreprise qui bénéficie des services et des infrastructures d’IBM mais vous êtes déjà munis de téléphones intelligents. Est-ce qu’il ne serait pas temps de donner plus de pouvoir à vos employés ou partenaires à l’aide d’informations complémentaires pour augmenter vos ventes, mieux informer vos clients, fournir des services complémentaires, partager des informations stratégiques ou en un mot, embrasser l’ère mobile ?
Si la réponse est oui, nous sommes là pour vous aider à réaliser la transition dans cette nouvelle ère.